20 novembre 2012

Quel sens de la journée internationale de l'enfant donnons-nous à l'enfant en RD Congo?

En cette journée internationale de l'enfant, où tous les enfants du monde  seraient au centre de réflexion des adultes pour l'évaluation  de l'application de leurs droits, en R.D Congo, les enfants sont entrain de subir des violations graves jusqu'au plus pire de traumatismes. Ils subissent les conséquences des volontés des adultes loin de comprendre leur besoin, qui soit leurs respect et leurs garantir  un environnement protecteur.
La journée internationale de l'enfant du 20 novembre 2012, a été célébrée timidement sur toute l’étendue de la République, plus tristement pour les enfants de Goma qui l'ont vécu dans un climat de désarroi, d'abandon total suite à la guerre qui sévit cette région.
Dans les conflits armés interminables en RD Congo, les enfants et les femmes sont toujours des premières victimes, non seulement parce qu' en cette situation, leur vulnérabilité est directe, mais aussi car, les enfants sont des sujets inconscients se trouvant à la merci de décisions barbares des adultes qui bafouent complètement leur existence, encore plus fort leur droits. 
Les déplacés de Goma
Un enfant déplacé  abandonné à Kanyarucinya


Nombre sont des traitements inhumains dont ont été victimes les enfants congolais , notamment, utilisés toujours comme soldats dans les conflits armés en le soumettant à des pratiques immorales et prohibées, utilisés comme des boucliers humains et éclaireurs pendant des guerres. Ils  sont initiés à la pratique de tueries, de consommation des stupéfiants, alcool et exploitation sexuelle. ect
Un groupe Mai-mai dans le N-Kivu
Un enfant soldat de 8ans


Les enfants congolais n'échappent même pas aux enlèvements comme peut le confirmé la déclaration du porte parole  adjoint de l'ONU, Eduardo del Buey lors de la conférence de presse de ce mardi 20 novembre à Goma, tombée sous contrôle des rebelles du M23,"le M23 a blessé des civils, poursuivi les enlèvements d'enfants et de femmes, détruit des propriétés et intimidé les journalistes et ceux qui ont tenté de résister à leur avancée".
Notre action, en tant qu'acteur de la protection de l'enfance en vu de promouvoir leur droits, nous estimons que la question de l' enfance en R D.Congo doit être prise avec un sérieux sans relâche. Nous ne cesserons de clamer l’innocence des enfants dans les peines et les violations perpétrées que peuvent les infliger gratuitement les adultes.
Les autorités congolaises, au haut niveau, devront soutenir les associations de protection de l'enfance à atteindre leurs objectifs qui contribuent à la promouvoir les droits des enfants en RD Congo, pour un meilleur développement des enfants en société. 
Ce jour du rendez-vous de l'enfant du monde,  au Congo le sens de la journée  est difficile à expliquer aux enfants,où l'accès à l'école, à la nourriture, aux soins de santé est inexistant. 
Une école primaire dans le Nord-Kivu

Nous lançons un appel au gouvernement congolais ayant ratifié la convention internationale des droits des enfants, de prendre ses responsabilités de garant de la sécurité des populations et de leur biens dont fait partis entièrement les enfants. 
Il ne pourrait pas être perdu de vu de son rôle en tout état de cause pour garantir pleinement un cadre favorable à un bon épanouissement de l'enfant congolais.
Communication Eadev-RDC
Augustin V






15 novembre 2012

Les acteurs des actions humanitaires n'échappent plus aux actes de banditisme en territoire de Beni

La vigilance doit être un réflexe des acteurs humanitaires en territoire de Beni

Une monté de tension est observée sur toute l’étendue de la zone d’intervention suite aux multiples incidents sécuritaires enregistrés ça et là. A coté de la justice populaire, l’état sécuritaire a été caractérisé par des cas d’enlèvement, des cambriolages des maisons, le recrutement des jeunes au sud de Lubero, des affrontements armés entre FARDC et groupes armés, des braquages sur des routes, des embuscades sur des convoies  humanitaires et des tracasseries sur des civiles par des hommes en armes. Cette situation occasionne des incidences sur nos programmes et nos bénéficiaires.
-Il se fait remarqué un bon nombre de bénéficiaires n' ont pas été prise en compte dans le ressencement  suite à l' inaccessibilité pour des raisons sécuritaires.
-Le risque   de voir des jeunes bénéficiaires déstabilisés, re-récrutés par des groupes armés qui ont trouvé un moyen d' utilisé l’argent comme un appas reste élevé.
En outre, Il convient  de relever les incidents de sécurité suivant en guise d’éveil sécuritaire dans la zone:
Le 30 Octobre, à CANTINE/Mabalako (ouest de Beni) 2 staff de l’ONG solidarité ont été attaqués par des bandits armés non autrement identifiés, ceux-ci ont ravi argent, 2 téléphones ainsi qu’une radio Motorola
Hier mardi, autour de 14h00 une équipe de l’ONG MAAMS a échappé de justesse à une embuscade tendue par des hommes armés non autrement identifiés, c’était sur le tronçon routier MATEMBE-ALIMBONGO à environ 100Km de BUTEMBO sur axe routier BUTEMBO-GOMA
Le 7 novembre, de 2H00 à 4H00, dans la localité de BINGI, une alliance MAYI-MAYI et FDLR a attaqué la position FARDC avec comme bilan, 4 assaillants tués et 1 élément FARDC. Une épouse d’un militaire avait été atteinte par balle et grièvement blessée puis dépêchée à l’hôpital de KAYNA.
Dans la nuit du 7 au 8 Novembre, à MIRIKI (sud-ouest de Lubero) un bandit présumé FDLR a été attrapé en flagrance de vol et tué par la population. La psychose règne dans cette localité à cause de la crainte de représailles par les autres éléments FDLR
A OICHA, chef lieu du territoire de BENI, 3 élèves ont été enlevés sur la route de retour de l’école le 7 novembre, ils ont été conduits vers Butembo à bord d’un minibus où se trouvaient 6 hommes et 4 armes. Ils ont été relâchés en cours de route. Grace à différentes intervention ils ont été ramenés dans leurs familles respectives à OICHA 48h00 après
A BUTEMBO les FARDC ont maitrisé 3 bandits qui avaient 2 armes AK47, c’était le dans la nuit 7 au 8 Novembre
Plus de 15 cambriolages des maisons par des hommes armés ont été rapportés à Beni-Ville, Beni territoire et à LUBERO au cours de la semaine du 2 au 9 novembre (source : SECURITE MONUSCO)
Un affrontement a opposé les FARDC aux MAYI-MAYI du Général LAFONTAINE le 4 novembre à KAMANDI (sud-est de KIRUMBA)
Du 1er au 2 novembre ce sont les FARDC qui ont attaqué une position des MAYI-MAYI à PITAKONGO (Sud-est de LUBERO)
Toujours dans la nuit du 1er au 2 novembre c’est une patrouille des FARDC qui est tombé dans une embuscade tendue par les MAYI-MAYI à MBUGHAVINYWA. Un élément FARDC y aurait trouvé la mort
Le 2 novembre, à KAGHULI-Lac, à 14H00 2 éléments de la PNC ont été enlevés par les MAYI-MAYI puis relâchés le lendemain
A LUNYASENGE, sud-ouest de LUBERO, il y a recrutement des jeunes par le M23 moyennant 50$US (Source: PNC)
 Une alliance est entrain de se nouer entre le groupe URDC (Union pour la Restauration de la Démocratie au Congo) du général autoproclamé Hilaire basé dans les massifs du Ruwenzori et le graben d’une part et les MAYI-MAYI du général la Fontaine d’autre part. Une rencontre entre ces deux chefs a eu lieu la semaine passée à BUNYATENGE (Source : RFI/Swahili)
En localité de MASEREKA, les MAYI-MAYI du Colonel BOZI sèment terreur et insécurité, c’est surtout sur l’axe KIPESE-MUBANA. Sur le même axe les FARDC positionnées dans le village KITAKI rançonnent la population en exigeant 200FC à tout piéton, 500FC aux vélos et 1000FC aux motos.
Toujours au sujet des FARDC, en localité de MWENYE, ouest de BUTEMBO, ne pas participer au « SALONGO » programmé par ceux-ci entraine le payement des amandes exorbitantes
3 EAFGA armés sortis du groupe du colonel MUHAMBALYAKI (cote est du lac Edouard) sont détenus par les FARDC à KYAVINYONGE depuis le début de la semaine passée
Après MAMBASA, district de l’ITURI où les MAYI-MAYI SIMBA de Morgan ont brulé des gens vifs, le vendredi 9 novembre 6 hommes dont deux en tenue militaires FARDC avec deux armes fait incursion dans la localité de KABWEKE en groupement de BASWAGHA-MADIWE (ouest de BENI, à plus ou moins 100Km) et ont brulé vifs deux hommes pour n’avoir pas donné l’argent recherché. Les bêtes d’élevage ont aussi été pillées à cette circonstance. Les deux victimes ont été évacuées sur BENI à l’hôpital général de référence pour des soins appropriés. En produisant ce sitrep une des victimes a rendu l’âme à cause du degré de brûlure.

  • Observation:
La criminalité et les violations des droits de l’homme deviennent inquiétantes contrairement aux jours passés. Cette recrudescence d'un insécurité se repends  sur les deux territoires de BENI et LUBERO ainsi qu'es villes de BENI et BUTEMBO. Nous en appelons à votre vigilance.
 Pour EADEV

L'enlisement de la situation sécuritaire dans le territoire de Beni


Les incidents sécuritaires ne font que se multiplier et persister dans tous les axes de notre intervention. Après  MAMBASA, district de l’ITURI où les MAYI-MAYI SIMBA de Morgan ont brûlé des gens vifs, le vendredi 9 novembre 6 hommes dont deux en tenue militaires FARDC avec deux armes  ont fait incursion dans la localité de KABWEKE en groupement de  BASWAGHA-MADIWE (ouest de BENI, à plus ou moins 100Km) et ont brûlé vifs deux hommes pour n’avoir pas donné l’argent recherché. Les bêtes d’élevage ont aussi été pillées à cette circonstance. Les deux  victimes ont été évacuées sur BENI à l’hôpital général de référence pour des soins appropriés. En produisant ce rapport une des victimes a rendu l’âme à cause du degré de brûlure.
Une victime succombé des blessures de brûlures à Kantine

Une victime de kantine brulé vif par le FARDC
Cette localité est réputée pour sa richesse du sous-sol. Pour des assaillants et pour tout bandit averti il est supposé que toute personne se retrouvant dans cette contrée doit avoir soit de l’argent ou alors des minerais prêts  à être évacués sur le marché. L’ironie du sort est que ces deux victimes faisaient plutôt le champ et ne possédaient aucun sous sur eux. 
Après hésitation de leur bourreau pour libérer l’argent ces derniers ont pris des étoffes qu’ils ont entouré sur leurs victimes puis du feu pour finir avec eux. La victime survivante ne sait pas par quel miracle elle a eu  la vie sauve malgré la brulure au niveau de l’abdomen.
Un rescapé d'une pratique barbare des FARDC à Kantine

Toujours à CANTINE, pas plus tard qu’hier mardi 13 novembre, après la mort d’un élève de la place, mort qualifiée par les autres élèves comme due à la sorcellerie, une altercation s’est produite entre les élèves  et la famille du présumé sorcier au point de voir les éléments de l’ordre intervenir (PNC). Malheureusement, comme dans la plupart des cas, ces derniers ont tiré à balles réelles sur la foule des élèves avec comme  bilan 3 élèves tués et 9 blessés grièvement dont l’état reste critique. Deux de ces blessés, tous des garçons, viennent d’être évacués ce matin sur BENI pour des soins appropriés. L 'un d’eux a été atteint au niveau de la mâchoire supérieure (sérieusement atteinte) et l’autre a un problème de rétention de la balle au niveau de la cuisse. La tension reste perceptible dans cette localité.
Nous en appelons à tous les porteurs des armes que le caractère sacré de vie est à respecter. Que les autorités militaires ne soient pas perdues de vue de leur rôle aux côtés des populations civiles. Nous condamnons formellement l'action de représailles contre les enfants, alors qu'ils sont sensé être protegés par les adultes et surtout la polices et l'armés.
Communication EADEV
Augustin VWALUMA
Président