3 juillet 2012

Inquiètude permanente pour les femmes et les enfants suite au conflit armé à l'Est de la RD.COngo


Il fait presque 2 mois et demi que la situation à l'Est de la RD.Congo reste tendu par un conflit armé issu d'une défection inexplicable dans les rang des forces de l'armée loyalistes. Revendiquée  par des raisons du  non respect des clauses de l’accord du mars 2009 "AMANI LEO", qui consistait à une intégration des militaires de toutes les factions rebelles et des groupes armés dans l'armés nationale.
Autrement, le déclenchement de ce conflit a forcé un déplacement de plus de 200.000 personnes, dont notamment les femmes et les enfants, qui vivent dans des conditions de précarité, avec un grand risque d'une détérioration de la situation humanitaire dans les villages environnant les territoires de Rutsuru et Bunagana. 
Vers le Nord, depuis le 29 avril 2012, plusieurs localités, ont été abandonnées par les FARDC(forces loyalistes) lors du déploiement des éléments des ex- CNDP à Masisi et Rutshuru. Il s’agit des localités et villages Miriki, Kimaka, Kanune, Bukumbirwa, Rusamambu contrôlés par les FDLR ainsi que Kanyatsi, Kasiki, Mbughavinywa, Busekera Bunyatenge, Bingi, Virira, Vitimba sous l’occupation de l’Union des Patriotes Congolais pour la Paix (UPCP: une fusion entre FPC et PARECO), sous le commandement du colonel KAHASA.
Dans les grand Nord-Kivu, une forte coalition des groupes Mai-mai, ne cessent de naître du jour au lendemain, n'épargnant pas le recrutement des jeunes enfants.
Analyse
Les conséquences les plus déplorables restent le déplacement massif des populations  vers les axes principalement entouré par plusieurs forces négatives. C'est par exemple, l'axe Kaseghe, Mighobwe, Kirumba, Kayna, Kanyabayonga, Luofu, Miriki. Par ailleurs, l’axe Miriki, Kimaka, Kanune, Buleusa, Bukumbirwa, Rusamambu,  sous occupation des FDLR. L’axe Kanyatsi, Kasiki, Mbughavinywa  est occupé par les Mai - Mai Kahasha, Kasiki étant son quartier général. Enfin l’axe Mbingi, Bunyatenge, Virira, Vitimba, est sous occupation des Mai-Mai LAFONTAINE, Bunyatenge où il a également basé son quartier Général. Cette situation ne rassure pas les populations civiles. Malgré une forte présence des éléments de l'armée loyaliste(les FARDC),les populations redoutent des  attaques, et extorsions, par ces derniers comme  récemment contre dans les camps de kasando et Kamandi par ces mêmes élément en mai dernier. 
Actuellement le Sud Lubero est sous contrôle du 809ème Régiment FARDC et couvrant l’axe principal d’Alimbongo à Kanyabayonga. Après avoir abandonnés les villages situés au Sud Ouest de Lubero, les groupes armés ont successivement contrôlés les axes dans l’ordre ci après : 
-Alimbongo Mbingi, Bunyatenge, Kalevya, Byambali avec les villages Virira, Vitimba, Kanyatsi Tama, sont contrôlés actuellement par les Mai-Mai LAFONTAINE,
-Luofu, Kimaka, Buleusa, Bukumbirwa, Lusamambu est contrôlé par les FDLR FOCA,
-Kanyatsi/Tama, Kasiki, Mbughavinywa, Busekera est sous contrôle des Mai-Mai Kahasha, 
-Mashuta, Pitakongo, Mwekwe, Kyamba, Vusunzu, Luhanga est contrôlé par les FDLR RUD, 
-Butalongola, Bulindi est sous contrôle des FDLR.  
Paradoxalement, les populations des localités sous contrôle des groupes armés       craignent des représailles de la part des FARDC lors d'une éventuelles reconquête. Les habitants des villages occupés par les Mai-Mai et les FDLR craignent que ces derniers commettent des exactions comme des pillages, incendies des maisons, viols, tueries,  s'il arrivait à être chassés par les forces loyaliste.
Dans ces milieux, les déplacés internes sont installé majoritairement dans des ménages d’accueil, sans aucune assistance de première nécessite, comme nourritures, soins de santé, problème d'assainissement, la non scolarisation des enfants déplaces ect. Selon les responsables des ménages d’accueil, la nourriture se fait rare par le fait que tous les axes ne sont pas accessibles du point de vue sécuritaire pour les travaux des champs,les prix des denrées alimentaires ont  haussé, les maisons accusent un problème d’espace,de la promiscuité. 80% d’élèves des déplacés aurait rompu la scolarité faute des troubles et de    frais  scolaires.
Actions
Tout d'abord, les associations locales de protection de l'enfance en plate forme, lancent un appel ferme au respect strict des droits des enfants en situation de conflit armé.
En collectif des organisations humanitaires,chacun dans son domaine d'intervention, un plaidoyer est en cours comme habituellement auprès des responsables de troubles dans des localités enfin de négocier l'accession à des populations. 
Principalement, les associations de protection de l'enfance ont prévenu le responsable du régiment des FARDC (Kasando), ainsi que la police de Kamandi pour des exactions à tort sur les populations et les arrestations arbitraires avec des conséquences pécuniaire non justifiées. 
Au vu du renouvellement du mandat de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo,les contingents Indiens de Kirumba, Luofu et Kanyabayonga, seraient promptement appelés à renforcer des patrouilles de manière régulière dans les zones rouges ci-haut énuméré. 
Un contengent UN en patrouille à Luofo
Une collaboration étroite avec les FARDC dans des localités serait souhaitable pour minimiser les risques d’exactions des FARDC. 
Une commission de suivi de violation des droits des enfants et humains est piloté par EADEV. Le cas d'un civil de Miriki qui a reçu des sms de menace d'un major FARDC se trouvant à Kirumba suite à un conflit de femme. Les enfants non accompagnés serons référés au partenaire ACOPE.
L'avenir des populations déplaces de L'Est de la RD.Congo ne cesse d'être inquiétant avec la complexité du conflit armé entre les forces loyalistes et le M23, composés essentiellement des éléments du ex-CNDP.
EADEV
Département de communication 



  




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci pour votre commentaire, qui sera transmis à l*auteur pour appréciation