13 juillet 2012

Condamnation définitif de Thomas Lubanga: Une justice pour les enfants en RD.Congo


Le 14 mars 2012  Thomas Lubanga  a été reconnu coupable pour des crimes de gurre et crimes contre l'humanité issues d' enrôlement d' environs 150 enfants dans les rangs de sa milice,  l’UPC( Union des patriotes congolais) en Ituri. Une peine de trente ans de prison avait été requise le 13 juin par l'accusation, lors d'une d'une audience publique à La Haye, destinée à entendre les opinions des parties au sujet de la peine devant être infligée à M. Lubanga. Si les juges avaient estimé que les crimes commis étaient d'une "extrême gravité", ils auraient pu prononcer la réclusion à perpétuité.
Thomas Lubanga à la CPI lors du jugement











Le 10 juillet l'ex-chef de milice congolais Thomas Lubanga, reconnu coupable de crimes de guerre dans le nord-est de la République démocratique du Congo. Il s'agit de la première condamnation de l'histoire de la CPI. "M. Lubanga est condamné à une peine totale de quatorze ans d'emprisonnement", a déclaré le juge Adrian Fulford, lors d'une audience publique à La Haye, en précisant que le temps passé en détention provisoire par celui-ci depuis 2006 en serait déduit.  Si les juges sont revenus sur la peine de prison requise le 13 juin, c'est parce que M. Thomas Lubanga a demontré sa coopération avec la cour depuis sa détention en 2006.
Il faut le rappeler que Thomas Lubanga est l’un des seigneurs des guerres le plus cruels qui opérait dans le district de l’Ituri, en République Démocratique du Congo.
Une satisfaction parfaite dans la communauté des acteurs de protection de l’enfance par rapport à ce qu’ils considéraient pour leur action, d'inimaginable dans le respect de des droits des enfants. Cependant, Mr Lubanga, n’est qu’un sujet parmi tant d’autres auteurs de crimes de guerre et crimes contre l’humanité au même motif d’enrôlement des enfants dans l’armé et apprentissage de tuerie aux enfants.

Enfants soldats

Enfant soldat milice UPC












Le fait porté à la charge de Mr Lubanga est justifié par les statuts de Rome, qui frappe tout crime  commis à partir de l’année 2002. Cette année marquée par une grande turbulence politique en RDC, après l’émergence de plusieurs rebellions, dont notamment le RDC-Goma, RCD/KML, le MLC, le CDNP, UPC, FNI, FRPI dès 1998 à 2003. Ces mouvements politico-militaires n’ont pas épargné les enfants à l’enrôlement forcés au sein de leurs troupes selon plusieurs rapports et notre investigation. Bien que certains chefs de ces mouvements soient déjà interpelés par cette juridiction internationale(CPI), l’exécution reste encore non respectée. D’où ils peuvent se retrouver actuellement dans le haut commandement de l’armée nationale congolaise, la FARDC.
Par ailleurs, plusieurs groupes mai-mai et d’autres milice très actifs dans le Nord-Kivu continuent à enrôler par force les enfants comme militaires jusqu’à nos jours. Nous pensons formuler notre recommandation en tant que association œuvrant dans la protection de l’enfance en RDC,(EADEV). Que la CPI ne s’arrête pas qu’au procès Lubanga. La question d’enrôlement des enfants et des jeunes adolescents dans les forces et groupes armés n’a jamais été une question de Lubanga seul. Nous pouvons cependant nous réjouir du travail de la CPI qu’à partir de la vertu d' une justice équitable pour la RDC, en tant signataire du traité de Rome, créant cette cour. Il serait regrettable de surprendre l’opinion congolaise par le contraire, alors que toutes les communautés attendent au-delà de cette première action que la CPI vient de marquer, une justice plus équitable et globale pour tous les crimes contre l'humanité commis en RDCongo, particulièrement dans la violation des droits des enfants.
Ce procès tant attendu par plusieurs communautés congolaises, internationales, les familles de victimes, ainsi que plusieurs associations de la société civile de protection de l’enfant, il vient de donner un premier soulagement face aux actes de cruauté, qui ont contribué à la destruction de la jeunesse en RDC.
Actuellement, il y a des jeunes démobilisés qui  sont complètement detruits suite aux vécus dans les pratiques militaires avant l’âge requis. Ces jeunes sont abandonnés à leurs propres sorts dans des communautés. L’effort déployer par la communauté internationale dans la mis en place des programme de suivi et réinsertion socioéconomique des ex-EAFGA, en appui aux Ongs locales remédie tant soit peu à cette situation.

La CPI, devrait également poursuivre l’exécution effective des mandats d’arrêt lancés à plusieurs seigneurs de guerre étrangers opérant en RDC, particulièrement à l'Est du pays qui continuent à commettre des crimes de ce genre sur le territoire congolais. C’est le cas de la rébellion ougandaise(LRA ) de Joseph Kony, le FDLR et d'autres armés étrangères qui ont commis plusieurs crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans l’ exécution délibérée des populations congolaises dans le haut Uélé, le kidnapping des enfants, viol et violence sexuelles faite aux femmes etc. 
Le FDLR, très actif dans Nord et sud Kivu avec des atrocités inimaginables sur les populations congolaises depuis 1994 à nos jours, avec l’implication des enfants des communautés congolaises des villages environnants leurs bases.
Il n'est pas à redouter des nouveaux crimes qui naîtrons avec l'actuelle guerre menée par le CNDP-M23 dans le Kivu depuis début mai 2012. Ce mouvement est entrains d'entamer une serie de recrutements forcés des jeunes mineurs à RWANGUMBA, dans le territoire de Rutshuru depuis qu'il en a le contrôle. Quelques soient les objectifs politiques ou militaires de chaque groupe armé, notre association EADEV, demandons fortement le respect des droits des enfants en cas de conflits armés.

















Nous devrions nous mobiliser pour la justice et le respect de droits de l'homme en RDC, ainsi que le respect de l'enfant.
Augustin VWALUMA
Président de l'Association EADEV

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