18 juillet 2012

Deuxième évènement du programme Mathias préparé par les enfants du parlement des enfants de Beni

Dans la poursuite  de notre action de l’année Janusz Korczak 2012 lancée officiellement le 16 juin 201(1*)2 à  Beni, au Nord-Kivu , à l’Est de la République Démocratique du Congo, l’Association Enfant pour l’avenir et le développement (EADEV) prépare un deuxième spectacle avec les enfants dans le cadre du projet “APPUI A L’EDUCATION A LA CITOYENNETE, INSPIRATION DU ROI  MATHIAS” :« Et si les enfants gouvernaient ». Ce sera une présentation du parlement des enfants de Beni dans une conférence dont le thème choisi est: " Le système éducatif national pour le développement des enfants".
L'activité aura lieu samedi le 21 juillet dans la grande salle de CAP , devant un public attendu d'environs 200 personnes, enfants, parents et membres de la société civile de la ville de Beni.
Ce spectacle marquera la 2ème étape de notre adaptation du roman pour enfants de Janusz Korczak Le roi Mathias Ier. Il permettra  d’approfondir le rôle de chaque enfant dans la formation du gouvernement d'enfants et du parlement que le petit-roi réformateur envisageait de créer. 
Ce spectacle est organisé avec le parrainage de la ville de Beni, représentée par le Maire de ville ,le Chef de division de l’enseignement primaire et secondaire, La police ville de Beni, section protection de l’enfance , ainsi que d’autres professionnels du programme de l'éducation national. Notre projet “APPUI A L’EDUCATION A LA CITOYENNETE” est membre du programme international MATHIAS-2012 proposé par l’Association française Janusz Korczak (AFJK) à Paris, Varsovie, Goma et en Inde(2*) avec le parrainage de l’Association Korczak Internationale Janusz Korczak (IKA) dont le siège est en Pologne. 
*Information sur le financement : Pour participer à l’Année Korczak sans perdre de temps pour aider les enfants désœuvrer  à participer à ce projet pendant ces grandes vacances  suivi d'une période de renouveau de la guerre qui les expose à de grands risques de nouvelles violences, EADEV a débuté le projet sur ses fonds propres et lance un appel aux donateurs volontaire de contribuer financièrement ou matériellement à la réussite de ce programme.. Des lettres de soutien et autres signes d’encouragement aux enfants participants seraient toujours  les bienvenus. 

(1*) : Voir le compte rendu sur notre bloghttp://eadev-ead.blogspot.fr/2012/06/le-16-juin-enfin-lannee-korczak-en-rdc.html
(2*) : Voir le programme MATHIAS-2012 et les spectacles similaires dans les autres pays :http://roi-mathias.fr/
Augustin VWALUMA
Président

16 juillet 2012

La guerre à l'Est: Un nouveau cauchemar pour les enfants à Jomba et Busanza

L'Est la RD.Congo est de nouveau replongé dans un conflit militaire entre l'armée loyale et des rebelles pro-tutsi, le M23. C'est depuis le mois de mai dernier qu'un conflit armé oppose le FARDC(force gouvernementale) aux mutins du M23, occasionnant le déplacement de plus 218.000 personnes, hommes, femmes et enfants dans la brousse, et d'autres en Ouganda fuyant les combats. Nombre sont des conséquences de cette crises, notamment la situation humanitaire précaire dans laquelle peuvent se trouver les enfants et les femmes, le possible enrôlement forcé pour des besoins des effectifs, des graves violations des droits humains par les acteurs du conflit ect. Malgré diverses tractations politiques visant à apaiser la situation, on observe des organisations timides entre les deux forces pour relancer les hostilités dans cette partie du pays. Selon les informations sur le terrain, appuyées par des sources concordantes à Goma, capitale de la province, le mouvement rebelle serait entrain de procéder au recrutement dans les localités de Jomba et Busanza sous leur contrôle. Plusieurs jeunes ont fuits vers Rutshuru et Kiwanja centre. Il a été malheureusement constaté du côté des rebelles la présence des jeunes enfants de moins de 15 ans dans les nouveaux recrus.  Cette information est vérifiée également dans le rapport de la Monusco.
Portrait des enfants soldats: ça fait peur!!

Nous rappelons que l'acte de recrutement forcé ou volontaire des enfants dans un mouvement militaire,constitue un crime de guerre et un crime contre l'humanité condamnable, conformément à la loi congolaise portant protection des enfants de juin 2008, tel que publier en son article 74. Cette loi est renforcée par la convention internationale des droits des enfants, ratifiée par le République Démocratique du Congo.
Faisant parti des associations de la société civile oeuvrant activement dans la protection des enfants, nous condamnons fermement cette pratique initiée pour la énième fois aux enfants  congolais et demandons leur libération immédiate[1]. Celle ci fait une violation des droits des enfants dont la place n'est pas dans les groupes armés. Les enfants ont droits à une protection quelque soit le type de conflit, et plus grave est son implication par des adultes dans un conflit armé.
Notre association fait un appel au respect absolu des enfants pendant la situation des combats. 
"Une bonne enfances, des adultes responsables"
Augustin VWALUMA
Président de l'association
[1]http://www.jeuneafrique.com/Article/DEPAFP20090203T115519Z/onu-enfant-soldat85-enfants-soldats-liberes-par-des-milices-au-nord-kivu.html

15 juillet 2012

La réinsertion socio économique des EAFGA, quel impact dans leur vie future

Mis en place dès novembre 2011, par l'association Enfants pour l'Avenir et le Développement( EADEV), avec l'appui financer de  l'Unicef, en territoires de Beni et Lubero, à l'Est de la République démocratique du Congo, le programme est à l'évaluation de sa phase finale. Prévus pour appuyer environs 1800 enfants forces et groupes armés(EAFGA) y compris ceux des communautés dans nos axes, avec une une variété d'activités, essentiellement de formation dans divers métiers génératrices des recettes notamment, la coupe et couture, la mécanique, la coiffure, la scolarisation ect.
En territoire de Beni,  7 enfants ex-EAFGA, viennent d'être formés en mécanique moto dans la ville de Beni.
Les Ex EAFGA lauréats de la formation en mécanique moto en ville de Beni












Un des bénéficiaires, Jeannot Katembo 16 ans témoigne:" Je suis trop satisfait d'avoir appris à faire des réparations des motos. Je suis à mesure de faire une révision complète du carburateur d'une moto. Comme Beni c'est une grande ville où les quartiers sont desservis que par des  taxis motos, le marché sera intéressant pour nous. Nous comptons ouvrir notre propre garage de réparation des motos.Je regrette d'avoir perdu mon temps en brousse avec les mai-mai, dans des conditions insupportables. Je mangeais et dormais très mal,j'étais habitué à la prise d'alcool abondamment, je participais au pillage de poules dans des villages, Mes chefs me soumettaient à des travaux lourds , nous nous affrontions très régulièrement avec le FARDC avec des risques incalculables de mort. Je remercie beaucoup EADEV pour m'avoir orienter sur ce chemin d'une pratique technique professionnel que je viens de maîtriser avec succès. Je ne pense pas avoir à l'esprit une tentative de retourner en brousse quelque soient les propositions".
Sur l'axe Oicha, 4 filles viennent de finir la formation en coupe et couture avec une satisfaction totale dans l'exercice de leur métier de couturière dans la cité de Maimoya. Malgré les peines qu'elles ont vécues dans la brousse en servant des militaires FARDC selon leur témoignage. Ces filles, encore mineurs pensent qu'elles pourront rattraper leur vie dans l'exercice de ce métier.

Une bénéficiaire exhibe le blouson cousu
Au sud de Lubero, à Kitsumbiro, kipese, luofo, kyndo,les activités de cette phase ont avancés normalement malgré l'insécurité qui a élue domicile dans cette région. Les bénéficiaires viennent également de finir leur programme de formation en menuiserie, salon de coiffure, mécanique motos et coupe et couture. Mademoiselle Kyakimwa, 17 ans explique comment coudre un blouson à la fin de sa formation.
Un atelier de menuiserie à kyndo


Guillain Kakule,16 ans, témoigne : Je viens d'apprendre et je suis à mesure de fabriquer des tabourets, des chaises bureau et des lits. J'espère pouvoir mettre en place mon atelier de fabrication des tabourets.  Je demande aussi à mes camarades qui continuent à perdre leur temps en brousse comme soldat, d'abandonner ce service, ils peuvent toujours venir suivre des formations pratiques comme nous ici. Je remercie beaucoup EADEV pour la formation.

Publié par A. Vwaluma
PCA-EADEV

13 juillet 2012

Condamnation définitif de Thomas Lubanga: Une justice pour les enfants en RD.Congo


Le 14 mars 2012  Thomas Lubanga  a été reconnu coupable pour des crimes de gurre et crimes contre l'humanité issues d' enrôlement d' environs 150 enfants dans les rangs de sa milice,  l’UPC( Union des patriotes congolais) en Ituri. Une peine de trente ans de prison avait été requise le 13 juin par l'accusation, lors d'une d'une audience publique à La Haye, destinée à entendre les opinions des parties au sujet de la peine devant être infligée à M. Lubanga. Si les juges avaient estimé que les crimes commis étaient d'une "extrême gravité", ils auraient pu prononcer la réclusion à perpétuité.
Thomas Lubanga à la CPI lors du jugement











Le 10 juillet l'ex-chef de milice congolais Thomas Lubanga, reconnu coupable de crimes de guerre dans le nord-est de la République démocratique du Congo. Il s'agit de la première condamnation de l'histoire de la CPI. "M. Lubanga est condamné à une peine totale de quatorze ans d'emprisonnement", a déclaré le juge Adrian Fulford, lors d'une audience publique à La Haye, en précisant que le temps passé en détention provisoire par celui-ci depuis 2006 en serait déduit.  Si les juges sont revenus sur la peine de prison requise le 13 juin, c'est parce que M. Thomas Lubanga a demontré sa coopération avec la cour depuis sa détention en 2006.
Il faut le rappeler que Thomas Lubanga est l’un des seigneurs des guerres le plus cruels qui opérait dans le district de l’Ituri, en République Démocratique du Congo.
Une satisfaction parfaite dans la communauté des acteurs de protection de l’enfance par rapport à ce qu’ils considéraient pour leur action, d'inimaginable dans le respect de des droits des enfants. Cependant, Mr Lubanga, n’est qu’un sujet parmi tant d’autres auteurs de crimes de guerre et crimes contre l’humanité au même motif d’enrôlement des enfants dans l’armé et apprentissage de tuerie aux enfants.

Enfants soldats

Enfant soldat milice UPC












Le fait porté à la charge de Mr Lubanga est justifié par les statuts de Rome, qui frappe tout crime  commis à partir de l’année 2002. Cette année marquée par une grande turbulence politique en RDC, après l’émergence de plusieurs rebellions, dont notamment le RDC-Goma, RCD/KML, le MLC, le CDNP, UPC, FNI, FRPI dès 1998 à 2003. Ces mouvements politico-militaires n’ont pas épargné les enfants à l’enrôlement forcés au sein de leurs troupes selon plusieurs rapports et notre investigation. Bien que certains chefs de ces mouvements soient déjà interpelés par cette juridiction internationale(CPI), l’exécution reste encore non respectée. D’où ils peuvent se retrouver actuellement dans le haut commandement de l’armée nationale congolaise, la FARDC.
Par ailleurs, plusieurs groupes mai-mai et d’autres milice très actifs dans le Nord-Kivu continuent à enrôler par force les enfants comme militaires jusqu’à nos jours. Nous pensons formuler notre recommandation en tant que association œuvrant dans la protection de l’enfance en RDC,(EADEV). Que la CPI ne s’arrête pas qu’au procès Lubanga. La question d’enrôlement des enfants et des jeunes adolescents dans les forces et groupes armés n’a jamais été une question de Lubanga seul. Nous pouvons cependant nous réjouir du travail de la CPI qu’à partir de la vertu d' une justice équitable pour la RDC, en tant signataire du traité de Rome, créant cette cour. Il serait regrettable de surprendre l’opinion congolaise par le contraire, alors que toutes les communautés attendent au-delà de cette première action que la CPI vient de marquer, une justice plus équitable et globale pour tous les crimes contre l'humanité commis en RDCongo, particulièrement dans la violation des droits des enfants.
Ce procès tant attendu par plusieurs communautés congolaises, internationales, les familles de victimes, ainsi que plusieurs associations de la société civile de protection de l’enfant, il vient de donner un premier soulagement face aux actes de cruauté, qui ont contribué à la destruction de la jeunesse en RDC.
Actuellement, il y a des jeunes démobilisés qui  sont complètement detruits suite aux vécus dans les pratiques militaires avant l’âge requis. Ces jeunes sont abandonnés à leurs propres sorts dans des communautés. L’effort déployer par la communauté internationale dans la mis en place des programme de suivi et réinsertion socioéconomique des ex-EAFGA, en appui aux Ongs locales remédie tant soit peu à cette situation.

La CPI, devrait également poursuivre l’exécution effective des mandats d’arrêt lancés à plusieurs seigneurs de guerre étrangers opérant en RDC, particulièrement à l'Est du pays qui continuent à commettre des crimes de ce genre sur le territoire congolais. C’est le cas de la rébellion ougandaise(LRA ) de Joseph Kony, le FDLR et d'autres armés étrangères qui ont commis plusieurs crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans l’ exécution délibérée des populations congolaises dans le haut Uélé, le kidnapping des enfants, viol et violence sexuelles faite aux femmes etc. 
Le FDLR, très actif dans Nord et sud Kivu avec des atrocités inimaginables sur les populations congolaises depuis 1994 à nos jours, avec l’implication des enfants des communautés congolaises des villages environnants leurs bases.
Il n'est pas à redouter des nouveaux crimes qui naîtrons avec l'actuelle guerre menée par le CNDP-M23 dans le Kivu depuis début mai 2012. Ce mouvement est entrains d'entamer une serie de recrutements forcés des jeunes mineurs à RWANGUMBA, dans le territoire de Rutshuru depuis qu'il en a le contrôle. Quelques soient les objectifs politiques ou militaires de chaque groupe armé, notre association EADEV, demandons fortement le respect des droits des enfants en cas de conflits armés.

















Nous devrions nous mobiliser pour la justice et le respect de droits de l'homme en RDC, ainsi que le respect de l'enfant.
Augustin VWALUMA
Président de l'Association EADEV

3 juillet 2012

La gratuite de l'école primaire : Une décision gouvernementale en RD.Congo


La RD.Congo a été pendant plusieurs années, un pays dont le taux d'alphabétisation est faible parmi les pays en voie de développement dans le monde. Le système éducatif dans le pays, dès l'école primaire à l'université, ne faisait jadis presque pas parti des questions essentielles et primordiales du gouvernement congolais depuis son histoire.
La scolarité a toujours été en charge totale des parents, bien que la majeur partie de la population congolaise croupit  dans la misère, justifiant  ce phénomène  accru de l’analphabétisme.
Alors que l'article 28 de la convention internationale des droits enfants(CIDE) donne le droit à une scolarité primaire gratuite et doit être obligatoire pour tout enfant. La RD.Congo, étant un Etat partie de la convention (CIDE), ses derniers statistiques d' alphabétisation en 2001 est de 67.20%. Ce qui n'est pas intéressant pour un grand pays comme la RD.Congo.
L'effort  témoigné par le gouvernement congolais,en tant que Etat partie de la CIDE, à travers la signature de l'arrêté ministériel, rendant l'école primaire gratuite sur toute l’étendu de la RD.Congo, marque un premier pas dans la valorisation  de l'éducation en RD. Congo.
En tant qu'une association de protection des enfants et de défense de leurs droits , EADEV  salue chaleureusement ce courage du gouvernement congolais de s’acquitter  de ce devoir légitime et inaliénable de rendre accessible et gratuite la scolarité primaire pour tous les enfants sans discrimination. En rappelant notre devise: Éduquer les enfants aujourd'hui, c'est préparer des adultes responsables pour la société de demain, nous espérons à la bonne application de cette mesure.
Certes,  conscients que la RD.Congo est tellement en retard par rapport à l'application de  article 28 de la CIDE, une forte mobilisation, plaidoyer des acteurs  locaux et internationaux de la protection de l'enfance, particulièrement Unicef et Save the children serait en appui pour accompagner cette disposition du gouvernement.
Néanmoins, il serait  souhaitable  que le gouvernement congolais pense en amont à la réhabilitation  des infrastructures scolaires adaptées, qui pourraient accueillir les enfants  à inscrire à l'école primaire pour les années à venir ainsi qu'augmenter le nombre d'enseignant pour un nombre bien limité par classe.

Une salle de classe à Luofo


Une enseignante en salle de classe













Pour cette nouvelle année scolaire 2012-2013, EADEV, va mettre en place une grande campagne porte à porte intitulé"  C'est gratuit tous les enfants à l'école, Zéro  enfant à l'âge de scolarité  à la maison"
Cette campagne augmentera le taux de fréquentation des enfants dans des écoles. Cependant, d'une part, les établissements scolaires, connaîtrons  un sérieux problème de locaux et dispositifs des classes pour un nombre élevé d' enfants qui seront inscrits. Et d'autre part la problématique des locaux qui sont actuellement dans un état délabré pour accueillir les enfants dans de bonnes conditions de sécurité, d’hygiène, leur permettant de suivre les leçons en toute tranquillité.

Le bâtiment scolaire de Kipese avant la reconstruction
Dans notre objectif d'appui à l'éducation nationale, nous serons amener à nous engager dans la grande mobilisation de la réhabilitation et ou de la construction des nouveaux bâtiments, comme c'est la cas à Kipese et Lubero avec Save the Children. Cette action de reconstruction des salles de classes a  contribué largement à la motivation  presque tous les enfants du village vers le chemin de l'école. 





Un bâtiment scolaire reconstruite à kipese














EADEV
Augustin VWALUMA
Président

Inquiètude permanente pour les femmes et les enfants suite au conflit armé à l'Est de la RD.COngo


Il fait presque 2 mois et demi que la situation à l'Est de la RD.Congo reste tendu par un conflit armé issu d'une défection inexplicable dans les rang des forces de l'armée loyalistes. Revendiquée  par des raisons du  non respect des clauses de l’accord du mars 2009 "AMANI LEO", qui consistait à une intégration des militaires de toutes les factions rebelles et des groupes armés dans l'armés nationale.
Autrement, le déclenchement de ce conflit a forcé un déplacement de plus de 200.000 personnes, dont notamment les femmes et les enfants, qui vivent dans des conditions de précarité, avec un grand risque d'une détérioration de la situation humanitaire dans les villages environnant les territoires de Rutsuru et Bunagana. 
Vers le Nord, depuis le 29 avril 2012, plusieurs localités, ont été abandonnées par les FARDC(forces loyalistes) lors du déploiement des éléments des ex- CNDP à Masisi et Rutshuru. Il s’agit des localités et villages Miriki, Kimaka, Kanune, Bukumbirwa, Rusamambu contrôlés par les FDLR ainsi que Kanyatsi, Kasiki, Mbughavinywa, Busekera Bunyatenge, Bingi, Virira, Vitimba sous l’occupation de l’Union des Patriotes Congolais pour la Paix (UPCP: une fusion entre FPC et PARECO), sous le commandement du colonel KAHASA.
Dans les grand Nord-Kivu, une forte coalition des groupes Mai-mai, ne cessent de naître du jour au lendemain, n'épargnant pas le recrutement des jeunes enfants.
Analyse
Les conséquences les plus déplorables restent le déplacement massif des populations  vers les axes principalement entouré par plusieurs forces négatives. C'est par exemple, l'axe Kaseghe, Mighobwe, Kirumba, Kayna, Kanyabayonga, Luofu, Miriki. Par ailleurs, l’axe Miriki, Kimaka, Kanune, Buleusa, Bukumbirwa, Rusamambu,  sous occupation des FDLR. L’axe Kanyatsi, Kasiki, Mbughavinywa  est occupé par les Mai - Mai Kahasha, Kasiki étant son quartier général. Enfin l’axe Mbingi, Bunyatenge, Virira, Vitimba, est sous occupation des Mai-Mai LAFONTAINE, Bunyatenge où il a également basé son quartier Général. Cette situation ne rassure pas les populations civiles. Malgré une forte présence des éléments de l'armée loyaliste(les FARDC),les populations redoutent des  attaques, et extorsions, par ces derniers comme  récemment contre dans les camps de kasando et Kamandi par ces mêmes élément en mai dernier. 
Actuellement le Sud Lubero est sous contrôle du 809ème Régiment FARDC et couvrant l’axe principal d’Alimbongo à Kanyabayonga. Après avoir abandonnés les villages situés au Sud Ouest de Lubero, les groupes armés ont successivement contrôlés les axes dans l’ordre ci après : 
-Alimbongo Mbingi, Bunyatenge, Kalevya, Byambali avec les villages Virira, Vitimba, Kanyatsi Tama, sont contrôlés actuellement par les Mai-Mai LAFONTAINE,
-Luofu, Kimaka, Buleusa, Bukumbirwa, Lusamambu est contrôlé par les FDLR FOCA,
-Kanyatsi/Tama, Kasiki, Mbughavinywa, Busekera est sous contrôle des Mai-Mai Kahasha, 
-Mashuta, Pitakongo, Mwekwe, Kyamba, Vusunzu, Luhanga est contrôlé par les FDLR RUD, 
-Butalongola, Bulindi est sous contrôle des FDLR.  
Paradoxalement, les populations des localités sous contrôle des groupes armés       craignent des représailles de la part des FARDC lors d'une éventuelles reconquête. Les habitants des villages occupés par les Mai-Mai et les FDLR craignent que ces derniers commettent des exactions comme des pillages, incendies des maisons, viols, tueries,  s'il arrivait à être chassés par les forces loyaliste.
Dans ces milieux, les déplacés internes sont installé majoritairement dans des ménages d’accueil, sans aucune assistance de première nécessite, comme nourritures, soins de santé, problème d'assainissement, la non scolarisation des enfants déplaces ect. Selon les responsables des ménages d’accueil, la nourriture se fait rare par le fait que tous les axes ne sont pas accessibles du point de vue sécuritaire pour les travaux des champs,les prix des denrées alimentaires ont  haussé, les maisons accusent un problème d’espace,de la promiscuité. 80% d’élèves des déplacés aurait rompu la scolarité faute des troubles et de    frais  scolaires.
Actions
Tout d'abord, les associations locales de protection de l'enfance en plate forme, lancent un appel ferme au respect strict des droits des enfants en situation de conflit armé.
En collectif des organisations humanitaires,chacun dans son domaine d'intervention, un plaidoyer est en cours comme habituellement auprès des responsables de troubles dans des localités enfin de négocier l'accession à des populations. 
Principalement, les associations de protection de l'enfance ont prévenu le responsable du régiment des FARDC (Kasando), ainsi que la police de Kamandi pour des exactions à tort sur les populations et les arrestations arbitraires avec des conséquences pécuniaire non justifiées. 
Au vu du renouvellement du mandat de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo,les contingents Indiens de Kirumba, Luofu et Kanyabayonga, seraient promptement appelés à renforcer des patrouilles de manière régulière dans les zones rouges ci-haut énuméré. 
Un contengent UN en patrouille à Luofo
Une collaboration étroite avec les FARDC dans des localités serait souhaitable pour minimiser les risques d’exactions des FARDC. 
Une commission de suivi de violation des droits des enfants et humains est piloté par EADEV. Le cas d'un civil de Miriki qui a reçu des sms de menace d'un major FARDC se trouvant à Kirumba suite à un conflit de femme. Les enfants non accompagnés serons référés au partenaire ACOPE.
L'avenir des populations déplaces de L'Est de la RD.Congo ne cesse d'être inquiétant avec la complexité du conflit armé entre les forces loyalistes et le M23, composés essentiellement des éléments du ex-CNDP.
EADEV
Département de communication