23 mars 2015

EADEV ET L’ENCADREMENT DE LA JEUNESSE, NOTRE VISION POUR 2015

1.       CONTEXTE
L’enfant reste au centre des activités au sein de l’organisation EADEV. S’il faut s’inspirer de la pensée de Janusz KORCZAC qui stipule que « L’enfant ne devient pas un Homme, il en est déjà un », nous pouvons facilement réaliser qu’un accompagnement sain est indispensable pour faire de cet enfant, homme qu’il est, un adulte responsable, un adulte autonome.
C’est dans ce cadre qu’au sein de  l’EADEV nous développons une série d’activité d’encadrement de la jeunesse, un verrou stratégique que peut faire noyer ou alors faire couronner de pleins succès nos interventions au profit de l’enfant.
Le contexte actuel d’instabilité de notre région  de Beni sécouée par les massacres des civiles, le développement de la xénophobie, l’intolérance culturelle, la résurgence des groupes communautaires d’autodéfense milite en faveur d’une attention particulière sur la jeunesse parmi laquelle il y a nombreux enfants.
 A cotés des enfants et jeunes adolescent désœuvrés et en dehors du circuit scolaire, les jeunes sortis des forces et groupes armés, les survivants des violences sexuelles, les filles exploitées dans le proxénétisme sont aussi ciblés par nos interventions.
Notre objectif ultime est d’autonomiser ces jeunes et faire d’eux des acteurs de développement et non une pépinière pour les groupes armés et autres gangs des bandits, délinquants, etc.
2.       STRATEGIE

L’autonomisation des jeunes passe par l’éducation de ces derniers sur les bonnes valeurs citoyennes tout en les amenant à jouer un rôle dans la communauté où ils vivent. Cette stratégie passera par les étapes suivantes :
Ø  L’identification des jeunes adolescents à risque avec un accent sur ceux qui sont difficiles à atteindre, nous voulons citer ceux vivant avec handicap, ceux ou celles exploités sexuellement, ceux présents ou sortis des forces et groupes armés, les survivantes des violences sexuelles, ceux en rupture familiale, ceux devenus précocement chefs des ménages, etc.
Ø  L’étude des opportunités dans leurs communautés
Ø  Leur orientation,
Ø  L’élaboration d’un projet de vie, individuel,
Ø  La formation professionnelle sous forme d’alphabétisation professionnelle,
Ø  L’appui au projet de vie, appui matériel, formation en entreprenariat, en compétence de vie, etc. C’est en quelques choses l’installation des jeunes en « entrepreneurs », ce qui peut se faire individuellement ou encore en groupes associatifs.

3.       CIBLE

Au cours de cette année nous visons 250 jeunes adolescents dont 150 en territoire de Lubero et 100 en territoire de Beni.
Au niveau de Lubero un appui financier et logistique est garanti par l’organisation internationale Save the Children qui a déjà érigé 2 centres des jeunes pour cette fin et cela dans les localités de KAVISEGHE et en cité de Lubero. Nous sommes ici à notre 5ème année d’expérience.
Au niveau de Beni l’heure est la recherche des fonds, une enveloppe de 70 000$ pourra bien faciliter la construction, l’équipement d’un centre de formation professionnelle, la formation et l’installation de 100 jeunes.

4.       SUCCES DES ANNEES PASSEES

Dans le souci de rentabiliser les jeunes lauréats de nos différentes promotions de formation, nous  venons d’inaugurer deux restaurants l’un à KIPESE pour le compte du centre de jeunes  Kaviseghe et l’autre à Lubero pour le centre en place. Ces espaces, nous  permettront d’assurer l’encadrement professionnel de jeunes ayant finit leur formation dans la  filière de l’Art-culinaire.  Les revenus réalisés  dans ces restaurants,  seront partagés mensuellement aux  jeunes professionnels, selon le règlement d’ordre intérieur en vigueur dans les centres.
L’exonération des activités  dans les centres a toujours été au cœur  de nos stratégies pour l’installation durable de nos bénéficiaires.   Cette exonération en faveur de nos jeunes  a été  notre  question de plaidoyer menée pendant 3 mois au niveau des services Territoriaux  de taxation   entre autre : la Division des affaires sociales  du Territoire de Lubero, l’Administrateur du Territoire et aux niveaux des  autres services   Territoriaux.

Ainsi, donc, parents et autorités Administratives  en l’occurrence l’Administrateur Assistant du Territoire de Lubero,  ont participé  activement aux  cérémonies inaugurales  du restaurant  des jeunes de Lubero ; ouverture symbolique pour les autres sites (Kagheri & Kaviseghe). 
Au cours de sa prise de parole le coordonnateur des activités au sein de EADEV a invité les autres jeunes encore oisifs à venir prendre leur inscription pour l’exercice 2015.
Faisant d’une pierre deux coups il a été aussi  l’occasion de lancer une invitation à toute la population de Lubero et Kaviseghe de consommer les services disponibles au niveau des centres des jeunes. Outre l’art culinaire il y a désormais un atelier moderne de coupe et couture, un atelier de menuiserie, des jeunes maçons ainsi que des jeunes maraichers.                                                                            

Par  l’entremise de la DIVAS (Division des Affaires sociales) du Territoire de Lubero ; 53 jeunes dont 34 Filles et 19 Garçons, lauréats  ont été au rendez-vous.
  Lubero, février 201
Oscar KATUSELE
Superviseur des activités

16 mars 2015

La célébration de la journée internationale de la femme, le 8 mars, une opportunité capitalisée par les enfants du club « Roi Mathias 1er » en faveur de l’éducation de la jeune fille

L’éducation de la jeune fille dans nos communautés est victime de beaucoup de pesanteurs aussi bien culturelles, sociaux, religieuses, économiques que politiques.
Sur le plan national deux thèmes ont été proposés par les autorités administratives du pays pour célébrer cette année la journée dédiée à la femme, il s’agit de :
Thème 1 : Autonomisation de la femme
Thème 2 : Participation de la femme aux actions de la sociétés  
Les enfants du Club « Roi Mathias 1er » ne sont pas resté insensibles en recevant ces deux thèmes qui, du reste, ont rencontré leur vision car à son sein, le club est constitué de plusieurs jeunes filles, « futures mamans ».
Pour la matérialisation de cette idée, un atelier de conception des thèmes y afférant en guise de l’organisation d’une émission radio a été convoqué collectif des femmes en ville de Beni, à laquelle les enfants du club Mathias 1er ont eu le privilège d' y participer.
Depuis le lancement de son plan d'action en février dernier, le club  roi Mathias 1er mène à bien les activités transversales au vaste programme d'appui à l'éducation dans la région de Lubero et Beni que conduit EADEV avec l'appui financier de Save the children.
En cette journée internationale de la femme, une émission radio spéciale autour de la journée du 8 mars consacrée à la femme a été programmée le vendredi 6 mars. Cette émission s'est essentiellement focalisée à l’analyse des thèmes proposés par les enfants membres du club qui se sont choisis pour invités le personnel féminin de l’organisation EADEV qui les accompagne.
Pour permettre une large audition, l’émission, a été multilingue. Autrement, pour faire participer les auditeurs au thème du jour, un numéro de téléphone était communiqué en vue de faciliter les réactions en direct et par messages instantanés.
En résumé, l’émission « Table ronde pour enfants »  a été articulée sur 3 points majeurs ci:
  • l’historique de la journée du 8 mars 
  • l’état des lieux des droits des femmes dans notre région
  •  l’appropriation des thèmes du jour pour les femmes et les jeunes filles, futures mamans. C’est sous forme de débat ouvert que les enfants membres du club ont échangé avec les invités du jour.                                                                                        


Enfin, pour clôturer l’émission du jour, les enfants se sont exprimés pour donner leur point de vue sur l’autonomisation de la femme et sa participation aux actions sociale et politiques en RDCongo en général et particulièrement dans la région de Beni qui reste en proie de l’insécurité, et des violations des droits des enfants et des femmes. 

Le message des enfants du club « Roi Mathias 1er » a été formulé en terme d'observation et recommandation ci-après :  
1   L’autonomisation de la femme ou sa participation dans les affaires politiques n’est pas à décréter, C’est un processus
2   L’autonomisation de la femme, sa participation activer dans les actions du développement doit commencer par la préparation et l'encadrement de son jeune âge
3   A notre niveau, nous sommes convaincus que le chemin obligé pour y parvenir est la scolarisation. D'où la scolarisation discriminatoire constitue un frein à l'égalité de chance, le développement de filles et défavorise les jeunes filles en âge scolaire.
4   Elle suppose la fermeture des maisons de tolérance communément appelées QG où les jeunes filles sont exploitées sexuellement au profit de leur orientation vers des métiers autonomisant, c’est ce qu’on appelle communément «  réinsertion socio-économique »
5   Nous pensons que pour les jeunes adolescentes qui ont raté leur cursus scolaire normal, devraient bénéficier d’une alphabétisation professionnelle pour qu’elles deviennent utiles à elles mêmes et à toute la communauté
6   Elle suppose la réduction de la pauvreté dans notre société car sont les femmes qui sont plus affectées par celle-ci. La réduction de la pauvreté se traduirait par l’augmentation du revenu de la femme car “ l’avoir c’est le pouvoir”, dit-on.
   Une femme vulnérable ne peut pas avoir un pouvoir , un poids dans la société, elle est constamment vouée à la dépendance
7. Elle suppose une sensibilisation  des femmes et de la jeune fille à ne pas se faire écraser par le complexe d’infériorité vis-à-vis des hommes  et des jeunes garçons. Elles devront  avoir confiance en elles-mêmes pour qu’à l'avenir elles participes aux actions et deviennent autonome dans la gestion quotidiennes des choses qui la regardent.
Pour rendre les femmes plus autonomes et utiles  dans la société , la femme doit être  éduquée et préparée pour son avenir. Nous rejoignons ainsi la divise et la vision de l’ONG EADEV :  une bonne enfance, des adultes responsables »                                                  Depuis Beni, 
Le club des enfants du roi Mathias 1er

24 février 2015

Le Club Mathias 1er face à la problématique du respect des droits des enfants à Beni, en R.D.Congo

  • Evolution du contexte dans la zone

Le grand Nord, une partie de la province du Nord-Kivu, à l'Est de la République Démocratique du Congo, est resté depuis longtemps un réservoir des violations grave des droits humains suite aux situations des guerres en répétition auxquelles les femmes et les enfants ont été les plus victimes. Avec la politique actuelle de reddition des groupes armés, la situation de protection s’est de plus empirée. Les opérations SOKOLA pour la reddition d'une nébuleuse organisation armée ADF/NALU, dans le territoire de BENI ont eu des conséquences graves sur la protection, au cours desquelles les dégâts collatéraux sur l’organisation de la vie civile des populations ont affecté la quasi-totalité des secteurs sociaux.
En plus du traumatisme, les cas de carnages perpétrés sur les civiles ont affecté négativement la sécurité en ville et territoire de BENI avec des conséquences fâcheuses sur la situation économique des familles dont la plupart dépendait de l’agriculture dans la partie frontalière au parc des Virunga, la quelle partie reste actuellement inaccessible par les populations civiles, pourtant seule source d’auto financement et d'auto alimentation des familles.
Les conséquences récurrentes relevées jusqu’ici sont entre autres :
Ø  La  déscolarisation des enfants suite au manque des moyens de paiement des frais scolaires par les parents,
Ø  La vulnérabilité grandissante des enfants suite aux déplacements massif des ménages avec une augmentation du nombre d’enfants séparés(ES) et ou enfants non accompagnés(ENA) ayant perdu leurs parents suite aux multiples vagues de kidnapping et qui vivent actuellement sans aucune assistance.
Ø  L’augmentation du nombre d’enfants orphelins dont les parents ont été victimes de récents massacres perpétrés dans la région. 
Ø  L’asphyxie du circuit économique suite à l'activisme des groupes armés dans la région, devient une cause directe de la pauvreté au sein des communautés et des familles
Ø  Une naissance des groupes d’autodéfense dont le réservoir de recrutement est la communauté dans laquelle vivent les enfants et les autres membres de leurs familles avec un risque élevé de leur enrôlement dans les forces ou groupes armés.
Ø  Implication par des adultes des enfants sans conscience  dans les patrouilles civiles nocturnes d’autodéfense contre les tueurs après qu’ils soient initiés au maniement d’armes blanches,
  •  Plan d'action

Face à ces violations inouïes des droits humains, rendant très complexe la situation de protection des enfants et qui affecte malheureusement leurs épanouissement, le club du « Roi MATHIAS Ier » compte mettre en œuvre des activités de sensibilisation pour une éducation de masse, de plaidoirie pour leurs sécurité et protection en cas de conflit armé entre adultes ainsi que la conduite à tenir vu leur vulnérabilité en cas de conflit armé qui ne les épargne non plus.
  Dans cette démarche, les enfants du roi Mathias, pensent impliquer essentiellement     les jeunes en tant qu'acteurs de changement dans la conduite des activités de l’année 2015 qui visent  à contribuer à l’amélioration de leur situation.
C'est grâce à l’appui financier de l’Association Française Janus Korczac et  au don personnel de Bernard Lathuière, ex-président de l'AFJK, que le club, vient de démarrer le premier volet d'activités de sensibilisation par des émissions radio dans la ville de Beni.
 L'accès à la tribune radio par les enfants eux-mêmes, s’attellera surtout sur la dénonciation des actes macabres dont a été victimes les enfants de la région de Beni. Le respect des enfants, surtout les épargner de tueries en cas de conflit armé ainsi que l'éducation à la paix seront au rendez-vous dans la sensibilisation.
Rédaction par les enfants et jeunes d'une pétition de protection maximale des enfants en cas de conflit armé comme c'est le cas avec les secouristes de la Croix-Rouge, conformément à la convention additionnelle du CICR
L'exercice à la prise de parole et à l'expression libre par les enfants dans le monde adulte feront parti des ateliers planifiés au cours de l'année 2015.
En impliquant massivement les jeunes enfants filles, le club Mathias, mènera une fois de plus son action de sensibilisation à la promotion de l'éducation non discriminatoire dans les communautés, ainsi que la promotion de l'aspect genre.

Depuis Beni, EADEV-RDCongo
Pour la supervision du club,
Ezekiel


3 décembre 2014

Malgré le désarroi dans la région, les enfants du Club Mathias célèbrent la journée du 20 Novembre à Beni en RD.Congo!

Le vingt novembre de chaque année le monde entier célèbre la journée internationale des droits  l’enfant, date d’adoption par l’assemblée générale de l’ONU de la convention relative aux droits de l’enfant.
A Beni les activités commémoratives ont été organisées par les ONG, internationales et nationales membre du sous groupe de travail protection  œuvrant dans le domaine de la protection de l’enfance sous le thème principal « l’Education, un impératif pour le développement de l’enfant ».
A l’ouverture des céremonies, après l’hymne national,  le premier intervenant, le chef du bureau urbain de la  Division des Affaires Sociales a présenté son exposée suivi du représentant du maire de ville de Beni faisant ainsi  un état de lieu de la protection de l’enfant en ville de Beni
Jouissant de leur droit à la participation, 15 enfants, les ambassadeurs du club des enfants du Roi MATHIAS 1er, sous l’encadrement de l’ONG EADEV, ont joué un rôle considérable dans l’organisation des activités. Outre la célèbre présentation sous la scènette « Et si les enfants gouvernaient » en 2012, avec une profonde interpellation du monde adulte,les enfants du club ont organisé des jeux, des questions pour un champion inspiré des textes de la CDE.
 L’activité principale conduite ce jour d’honneur pour l’enfant a consisté à l’appréciation de la mise en pratique des engagements des pays ayant ratifié la Convention Internationale des Droits des Enfants(CIDE) en faveur de l’enfant depuis 25 ans.
Les enfants se sont eux-mêmes impliqués activement par des messages touchant adressés aux adultes spécialement liés a la situation que les enfants déjà vulnérables, sont entrain de traverser en DR.Congo en générale et surtout ceux de la province du nord Kivu, et particulièrement dans le territoire de BENI.
« Les enfants sont exposés à des massacres, abandonnés en situation de crise pour citer les événements récent du carnage des personnes par les rebelles assimilés aux ADF/NALU, lesquels  n’ont pas épargné plusieurs enfants décapités sans la moindre pitié. Autorités, ayez pitié de nous, soyez humains, laissez-nous devenir aussi adultes comme vous et assurer la continuité de la nation. En cas de conflit nous abandons l’école, nous devenons enfants soldats par force » Tel est l’extrait des messages !

La poursuite des festivités s’est faite  sur la production des spectacles honorés par les autorités locales, entre autre :

  •   Des jeux questions et réponse sur le contenu de la CIDE
  •  Des scénettes sur les abus commis à l’égard des enfants entre autres l’utilisation des enfants dans des forces et groupes armés et l’exploitation des enfants pour des faits économiques par des adultes
  •  Des messages de plaidoyers pour faciliter l’accès à l’éducation pendant les conflits armés : L’enfant devrait être considéré comme un membre de la croix rouge en cas de conflit armé.  
  • Des chansons et danses pour agrémenter la cérémonie.                                        Ainsi a pris fin cette journée historique à l’honneur de l’enfant où le Club Mathias s’est vu félicité et applaudit par une immense foule des assistants aux manifestations de la journée.

 Vive le club, vive les enfants du roi Mathias 1er 
Beni-RD.Congo

12 octobre 2014

DCR-PAMOJA, un programme phare d' EADEV porte déjà ses fruits dans la zone de Lubero.

Dans le cadre de son programme d'appui à l'éducation nationale mené conjointement avec le soutien de Save the children, DRC-PAMOJA, l'association EADEV a déployé ses efforts dans la formation professionnelle en apprentissage en métiers générateurs de revenus dans les centres de jeunes, conformément aux critères du programme et au choix des métiers par les bénéficiaires.
Dans la zone de Lubero, cible du programme DRC-Pamoja, elle est restée une zone principalement touchée par des guerres interminables dans la province entière du Nord-kivu depuis bientôt 20 ans. Ce phénomène fut un obstacle majeur  pour la scolarité des jeunes de cette région et la paupérisation totale des ménages suite aux conséquences de ces guerres. De ce fait, un paquet d'activités de réhabilitation est définit pour le programme visant d'une part l'appui à l'éducation de la jeunesse de cette zone à travers des centre de jeunes pour accéder à l'éducation normale, professionnelle et ou la remise à niveau. 
En cette phase d'activités mis en oeuvre dans les centres de jeunes  EADEV vient de réaliser un succès soutenable par des témoignages des bénéficiaires pour le changement et l'amélioration de leur quotidien, tel que le décrivent les deux filles bénéficiaires de notre action. 

ROSETHE MATHE: 
<<J’ai été bien encadrée pendant ma formation,  j’ai  acquis  des nouvelles connaissances que  Je n’avais jamais dues  apprendre.  Au bout de 6 mois de formation,  j’ai été perfectionnée   dans la réalisation des  recettes  diversifiées:( le samboussa, le gâteau de mariage, la macédoine, jus d’ananas, filet du poisson, beignet…).  Une fois la semaine, nous avons eu à suivre  également des   séances  sur l’éducation à la vie, le savoir vivre dans la société.   
Après 6 mois de formation assourdie, j’ai obtenu  un brevet de formation de 65,8%, a l’issu du jury organisé par la  DIVAS, le centre des jeunes en collaboration avec  EADEVEV, SAVE THE CHILDREN  et en présence des autorités Administratives   de la  cité  de Lubero. Depuis l'obtention de mon brevet en décembre 2013, je contribue désormais à la survie de notre ménage. Grace à mes notions apprises, je suis souvent sollicitée dans la cité pour rendre des services dans les restaurants de la cité. L’un des services  rendus  qui m’ a énormément intéressé est celui que j’avais vendu   à Monsieur  PILIPILI  en cité de  Lubero au prix de 5$ en  préparant le gâteau très  délicieux  de son mariage. Je travaille occasionnlement au restaurant "La FIDELE-Lubero qui me pait journellement 2$. Grace au plan d'action développé au centre de jeunes, nous parvenons à gagner 25$, une somme qui m'a permis d'augmenter mon capital en epargne à la coopérative AVEC COURAGE de Lubero>>

KAVIRA ESPERANCE   :     
<<Orpheline de ma mère  à l’âge de 17 ans, à la suite des  maltraitances  prolongées  de la part de mon environnement social,  je me suis   immoralement    comportée  dans la cité ;  et à  l’âge de 23 ans   je suis   tombée grosse. A   6 mois de grosse, je suis   partie avec l’auteur de cette grossesse, un militaire travaillant à l’auditorat militaire de Lubero à cette époque.  Suite aux  mutations intempestives  de ce militaire,   tantôt  à KIWANJA/RUTSHURU, KANYABAYONGA , KAYNA  ,  KIRUMBA , KASEGHE, j’ai sillonné  tous  les  coins de la province du Nord-Kivu.                                                                                  
                               
A neuf  mois de grossesse,  j’ai accouché d’un bébé garçon âgé de 2 ans aujourd'hui. Maltraitée   et surtout  fatiguée  jour pour jour , du comportement  agressif de ce militaire,  j’avais  décidé  de  rentrer  chez mes tuteurs avec  mon enfant.
Sensibilisée  sur le programme des  activités du projet PAMOJA par EADEV et Save the children, je me suis inscrite  dans la  filière de l’Art-culinaire pour l’apprentissage professionnel . Grâce à cette formation, j’avais appris des nouvelles connaissances  (la recette de Sambussa, du  keke, du  beignet, gâteau de mariage, pain ordinaire et bien d’autres). J’avais  également appris  des notions sur le savoir vivre en société, l’hygiène et l’éducation à la citoyenneté.  Après l’obtention du  brevet de formation en Décembre 2013 avec 62%, je suis maintenant  utile dans la société, je participe désormais à la survie de notre ménage à travers   mon savoir faire en art-culinaire.  Je suis jour pour jour , connue  parmi  les  ménagères , et  je rend service à plusieurs personnes  dans la cité.  Je passe   toute ma journée au centre des jeunes de Lubero  où  nous développons notre plan d’action Art –culinaire. Nous y préparons de  beignets, du pain, du jus  et du repas pour la réception de différents clients qui  sollicitent   notre service. Nous nous réunissons à la fin de chaque mois pour  partager les recettes mensuelles après avoir gardé quelque chose dans la caisse de notre centre. Je viens de recevoir aujourd’hui ,une somme de 25$ pour le service rendu  au courant de ce mois d’Août 2014 . Cet argent va contribuer a ma survie et celle de mon enfant.Pour cet enfant j’ai déjà ouvert un compte  dans l’ AVEC  BUZIBITI de Lubero. 
Je remercie infiniment  EADEV, SATHE THE CHILDREN, le comité du centre, ma maîtresse formatrice qui se sont beaucoup soucie de ma formation sans oublier les collègues   jeunes  avec qui j’ai passe 6 mois de formation pour leurs encouragement tout long de cet apprentissage.>>

Sont des témoignages encourageants pour notre vision qui met l'éducation en avant- plan pour le changement, non seulement de la mentalité, mais aussi contribuer à l'amélioration des conditions de vie à travers des programmes de formations professionnelles.

Service de communication EADEV
Oscar KATUSELE








                        

2 septembre 2014

L’éducation pour tous, un défit majeur pour le programme d'éducation scolaire national en en RD.Congo

La fermeture de l'année scolaire 2014-2015 à Oicha
A la veille de la rentré scolaire 2014-2015, l'association EADEV s'emploi dans une évaluation pré-scolaire dans les zone les plus reculées de l'Est de la République démocratique du Congo en vu de poursuivre son objectif, celui de contribuer à la promotion du programme d'éducation scolaire  non discriminatoire pour tous les enfants.
A l'Est, comme à l'Ouest du pays, le programme national d'éducation scolaire connait un  décalage impressionnant, qui s'identifie comme un grand défit du programme conformément aux objectifs du millénaire.
Dans cette démarche, EADEV a porté son choix d'évaluation dans la partie Nord-Est de Beni, plongé dans des opérations militaires de chasse à l'homme, la rébellion Ougandaise, ADF-NALU.
L'équipe des évaluateurs sur l'axe Kamango-Watalinga-Beni
















  • Brève présentation de la chefferie de Watalinga
La collectivité chefferie de Watalinga est une Partie de la RD.Congo, Province du Nord-Kivu. Elle est située précisément au nord-est du territoire de Beni. Elle est confinée entre les monts Ruwenzori, le parc des Virunga et l’Ouganda. Cette chefferie a été reconnue par le gouvernement colonial Belge depuis 1929 et a connu la succession de plusieurs chefs coutumiers suivants(1) MUTUEJI SAAMBILI, MUTUITI,SAAMBILI,3) MULYANGUHA SAAMBILI, MULANJUBHA SAAMBILI, BAMUKOKA SAAMBILI (2), l’actuel.
La collectivité chefferiecomprend 25 localités qui forment trois groupements à savoir :
1. Groupement de WATALINGA, 9 localites : Kamango, Bundiguya, Ndama, Bwuisegha, Bukonko, Mpoku, Bovata, Kibele et Kitimba.
2. Groupement de BAHUMU, 9 localites : Kinzanzaba, Bughando, Mampopya, Ndibha, Kitsanga, Mulopya, Tingba, Gawa, Agone
3. Groupement BAWISA, 7 localites : Kahondo, Nobili, Nsungu, Kisegheta, Matholu, Lwanoli et Kombo

Cette zone, de la RD.Congo, précisément en territoire de Beni est restée pendant plus de vingt-cinq ans, un fief de la rébellion du groupe armé  d’origine ougandaise ADF-NALU. Ces rebelles ont donc assujetti la population par des actes de terreur  avec un activisme grandissant qui ont occasionné un déplacement massif des populations vers le territoire ougandais et les localités voisines à la chefferie de Watalinga depuis les dernières années.
Toutes ces localités ont été touchées par les actes de barbarie des rebelles notamment les attaques contre les civiles, l’enrôlement des enfants et adultes dans leurs rangs, les meurtres des civiles, des leaders locaux ainsi que leurs dépendants, les enlèvements, la restriction de la population à accéder à leurs propres champs, aux écoles et hôpitaux et bien d’autres violations non reprises sur cette liste qui n’est surtout pas exhaustive.
L’éducation scolaire est restée dans cette partie du territoire de Beni non accessible étant donné qu’une grande partie des écoles des grandes agglomérations de la chefferie n’a pas échappé aux attaques régulières et occupations perpétrées des rebelles ADF. 
Une école abandonnée à Watalinga-Beni
Selon les informations recueillies de l’EPSP (division de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel) et des rapports d' évaluations rapides menées par EADEV dans cette zone, douze écoles de  l’axe routier Mbau-Kamango-Nobili ont fermé leurs portes avant la fin de l’année scolaire 2013-2014 suites à des actes de vandalisme commises par des rebelles. Des pillages les manuels scolaires, les enlèvement des enseignants et élèves, incendie des salles de classe, destruction des infrastructures et installations sanitaires, occupation momentanément des salles de classe  ont caractérisé ces crimes odieux que connait les populations dans cette zone. Les écoles les plus touchées ont été l' EP: KINZIKI, ANGAVE, TOTOLITO, KATIBOMBO, KIVU.


Une école primaire d'urgence, abandonnée en zone de Watalinga-Beni
Les opérations militaires menées par les FARDC depuis janvier courant  contre les rebelles ADF-Nalu  ont abouti à un calme relatif pour garantir totalement une rentrée scolaire 2014-2015 sûre, si ce n'est qu' une reprise timide des quelques activités dans les localités concernées visiblement entourées par des menaces.  
Outre la vulnérabilité des populations dans ces zones, on peut constater une situation de précarité permanente dans laquelle se trouvent les ménages pour assouvir aux besoins de la rentrée scolaire des enfants dont la majorité de la population est quasiment en retour de leur fuite des combats sans aucun soutien si accompagnement . 
Cette évaluation de notre équipe de suivi et évaluation des activités de EADEV s'est inscrit dans l'objectif de faire un état de lieu des infrastructures scolaires dans la zone après les événements terrible vécues par les populations, ensuite mener un plaidoyer auprès des autorités politico-administratives, scolaires, les organisations de la société civile,  pour qu'un effort commun soit déployé enfin de retablir le droit à l'accès à l'éducation scolarité des enfants dans un environnement sûr soit garanti.
Malheureusement,le résultat de notre évaluation démontre  que la rentrée scolaire dans cette région( Watalinga-Kamango-Nobili) reste en ces moments hypothétique vu l’état actuel des infrastructures  et les conditions présentes dans lesquelles les écoles doivent fonctionner. Il est  impérieux  que des grands efforts soient un déployés par tous les acteurs (sécuritaire- réhabilitation des salles de classe-Appui aux parents) .

Publié par le Département de communication EADEV-DRC

3 juin 2014

Urgence de vaccination des nouveaux- nés au Nord-Kivu

Vaccination des nouveaux-nés
" Mieux vaut prévenir que guérir" disent les personnels de santé"!!

Quelque soit leur revendication, les personnels soignants, dans l'exercice de leur métier noble, ne devraient pas perdre de vu que celui-ci est régit par une déontologie extraordinaire fondée sur un serment presque universel, dit d'Hippocrate: 
"Devant l'effigie d'Hippocrate, je promets et je jure, au nom de l'Être suprême, d'être fidèle aux lois de l'honneur et de la probité dans l'exercice de la médecine.Je donnerai mes soins gratuits à l'indigent et n'exigerai jamais un salaire au-dessus de mon travail. Admis dans l'intérieur des maisons, mes yeux n'y verront pas ce qui s'y passe ; ma langue taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à corrompre les mœurs ni à favoriser le crime. Respectueux et reconnaissant envers mes Maîtres, je rendrai à leurs enfants l'instruction que j'ai reçue de leurs pères". Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois couvert d'opprobre et méprisé de mes confrères si j'y manque. » ( Extrait du serment qui devrait animer la conscience des personnels soignants, au delà de leur attente financière....)

Dans la province du Nord-Kivu en général et en ville de BENI et ses environs en particulier, on constate actuellement une absence de  vaccination des femmes enceintes et des bébés il y a plus de trois mois  . Cette crise est due au déclenchement d'une grève des infirmiers suite au détournement de leurs primes et la demande de revalorisation de leurs salaires depuis bientôt 7 mois. Tous les services sont paralysés et le plus touché est de celui de la prévention (vaccination). 
Comme conséquence, les nouveaux-nés et femmes enceintes courent un grand de risque d’être infectés  par les infections tels que le tétanos et autres virus contagieux auxquels sont exposés les bébés(varicelle, rougeole, coqueluche, poliomyélite, ect.)

Ainsi,le réseau d'association de protection de l'enfance de la province du Nord-Kivu s'inquiètent pour l' inaction des autorités sanitaires(Ministère de santé)  au point d'exposer les vies des enfants et des femmes à l'irréparable. Les associations de protection de l'enfance lancent donc un appel à tous les partenaires pour une mobilisation et une sensibilisation  contre ce fléau qui se dessine par manque de vaccin dans cette région endémique de virus cités c-haut.

"La santé de l'enfant nécessite une protection dès sa conception"!

EADEV-DR.Congo
Lien utile:   http://radiookapi.net/societe/2014/05/12/nord-kivu-les-infirmiers-poursuivent-leur-greve-entamee-depuis-7-mois/#.U44pAnJ_uw8

2 juin 2014

EADEV participe au séminaire international JANUSZ KORCZAK -2014 à la mission permanente de la République de Pologne au Nations Unies à Genève

JANUSZ KORCZAK( 1878/9-1942) le pionnier juif polonais sur les droits de l'enfant conformément à la Convention des Nations Unies sur les droits de l'enfant. Un séminaire est organisé chaque année pour mener une réflexion au tour de sa conception des droits des enfants.


Pour l'année 2014, le séminaire s'est inscrit dans l’esprit de l’article 2 de la convention internationale de droits de l’enfant, en son alinéa 2. Il a accueillis plusieurs associations et agences de Nations Unies pour une réflexion profonde sur l’éducation inclusive sans  discrimination.
« 1. Les États parties s'engagent à respecter les droits qui sont énoncés dans la présente Convention et à les garantir à tout enfant relevant de leur juridiction, sans distinction aucune, indépendamment de toute considération de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou autre de l'enfant ou de ses parents ou représentants légaux, de leur origine nationale, ethnique ou sociale, de leur situation de fortune, de leur incapacité, de leur naissance ou de toute autre situation. 2. Les États parties prennent toutes les mesures appropriées pour que l'enfant soit effectivement protégé contre toutes formes de discrimination ou de sanction motivées par la situation juridique, les activités, les opinions déclarées ou les convictions de ses parents, de ses représentants légaux ou des membres de sa famille. » intégralité de l'article 2 de la CIDE.

Le programme d’appui à l’éducation que mettent en place EADEV-Save the Children dans la Province du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo, s’inscrit également dans cette perspective, en vu d'apporter notre contribution à cet objectif noble du millénaire visant « l’éducation pour tous » et sans discrimination. 
Invité  par  International Janusz Korczak et soutenu par l’Association Française Janusz Korczak, EADEV a été représenté par son président, M. Augustin VWALUMA pour une présentation sommaire de ses activités sur le terrain et ce, spécialement liées à son programme " d'appui à l'éducation scolaire et l'éducation à la citoyenneté. 
  • Brève présentation du contexte du programme 
L’éducation en général étant un levier du développement,la thématique « Education » fait un champ de bataille de l’Association EADEV pour le développement des enfants.
En République Démocratique du Congo,l'éducation reste un secteur qui n’évolue pas en fonction de son importance malgré les progrès renseignés dans plusieurs rapports( ISSPOU-le rapport de la visite du Premier ministre congolais à Mascate ect.). La dernière enquête sur les enfants et adolescents en dehors de l’école, réalisée par  l’Institut de science des populations de l’Université de Ouagadougou (ISSPOU), en appui de l’Unicef et de l’Unesco de 2012,démontre que le taux de scolarisation est passé de  38,5% des enfants non scolarisés en 2007 à 28,9% en 2012 pour les enfants en âge scolaire normale (5 à 17 ans). De cette évolution, 52,7% sont des enfants adolescentes filles non scolarisés, soit plus de la moitié. En outre, la même enquête renseigne que La proportion d’enfants non scolarisés est non seulement plus forte en milieu rural (33,4 %) qu’en milieu urbain (20,0 %), mais aussi dans les milieux où les conflits armés sont récurrents ainsi que dans les milieux en proximité des mines. A titre illustratif, le Nord-Kivu est placé en première proposition du taux élevé des enfants et adolescents non scolarisé soit 43,9 % suivi du Katanga (34,8 %). Plusieurs raisons peuvent expliquer ces phénomènes :
*Sociopolitique : Non application effective de la loi de la gratuité de l’école primaire des enfants, le manque d’infrastructures scolaires conséquentes,  les conflits armés récurrents dans certaines régions.
*Socio économique: la pauvreté dans les ménages,l'utilisation des enfants dans des activités rémunératrices.
*Socioculturelle:  la discrimination par ignorance dans la scolarité des enfants, les mariages précoces, le manque d’instruction des parents, etc.…
 Ces phénomènes s’apparentent nettement aux réalités dans nos zones d’intervention dans le Nord-Kivu, où effectivement le taux des enfants non scolarisé est fort élevé. 
  • Notre action concrète sur terrain:
EADEV participe au programme national d’éducation depuis 2010 en partenariat avec  Save the children International au N-Kivu, à travers un vaste projet dénommé « DUTCH CONSORTIUM FOR REHABILITATION,DCR », pour une duré de 5ans. Exécuté en zone de Lubero depuis 2010 en consortium de quatre organisations, Care international, Save the children international, Zoa et HealthNet TPO), le projet est axé sur 3 principaux objectifs ci-après:
1° Faciliter l’accès à l’éducation pour tous les enfants, 
2°  Améliorer les conditions de vie de base de la communauté,
3° Stimuler et contribuer à la bonne gouvernance dans des écoles.
Pour participer à l' atteinte de ces objectifs majeurs du projet, EADEV conduit un paquet d’activités, impliquant les communautés et les enfants, notamment, la réhabilitation ou la construction des écoles, l’alphabétisation et l’apprentissage au métiers générateurs des revenus, appui formative au comités de gestion des écoles pour une bonne gouvernance.
  • Action transversale
Outre l’appui à l’éducation scolaire, EADEV mène de manière transversale les activités d’éducation à la citoyenneté, réalisées par les enfants eux-mêmes au sein de leur club dénommé« Mathias 1er ». Avec l’appui pédagogique et financier de Save the children et de l’Association Française Janusz Korczak , cette structure  représente un cadre, mis en place par les enfants qui leurs permet de s’exprimer librement sur leurs droits à travers des émissions radio . Le droit à l’éducation sans discrimination, l’éducation à la paix, la prévention et gestion de conflits par le dialogue, diverses dénonciations des abus dont ils sont victimes à l’école, le manque du respect des adultes à leur égard font essentiellement la chronique de la présentation des émissions.
Le comité restreint du club Mathias en réunion dans l'enclos d'EADEV-Beni















  • Soutenir l’éducation inclusive sans discrimination dans notre programme
L’inexistence de la gratuité de l’école primaire des enfants et son caractère obligatoire, la détérioration des infrastructures scolaires dans certains villages éloignés de nos axes opérationnels ne facilitent pas l’accessibilité à l’école des enfants vivants dans ces endroits reculés.  Sont là les questions adéquates à résoudre en amont, et qui sont la cause de cette moindre évolution dans le secteur.
Malgré notre mobilisation communautaire pour le retour sur le chemin de l’école des enfants, les plaidoyers menés par les enfants eux-mêmes à travers leur club dans des émissions radio, il est vraisemblablement que  l’éducation pour tous reste un concept non encore très bien intégré dans le programme national d’éducation sur toute l’étendu de la République Démocratique du Congo. 
L’éducation inclusive est un concept  qui renforce l’esprit du  2ème article de la CIDE, en son alinéa 2, prônant le droit à l'éducation à tous les enfants quelque soit leur situation. Néanmoins, le concept semble encore très peu d’application au sein de certaines sociétés. Entre les sociétés développées et celles en voie de développement, nous pouvons noter malheureusement un  décalage important dans la considération de la problématique. Dans les premières(sociétés développées), il se fait constater plusieurs barrières liées aux faits sociaux tels que, la différence culturelle, les injustices, l’hypocrisie ect. Par contre dans les deuxièmes sociétés, appelées en voie de développement, il s’explique par le manque de volonté politique de rendre obligatoire l’éducation scolaire primaire des enfants, la pauvreté dans les ménages, l'utilisation des enfants en âge scolaire dans les activités rémunératrices  ect.
Ces inégalités  sont souvent à l’origine d’une éducation non inclusive. Et pourtant, nous pensons que, «  si l’éducation dévient effectivement inclusive, nous parviendrons à une société inclusive » sans inégalité de droits.
Comme nous le faisons à Lubero, au Nord-Kivu avec des classes de rattrapage(ALP) pour les enfants démunis, l’éducation inclusive traduirait une adaptation du système éducatif à l’environnement des enfants et non penser à le faire pour intégrer les enfants dans le système éducatif. Ce schéma faciliterait l’éducation pour tous sans aucune quelconque barrière. Ce qui rejoindrait ce que disait Janusz Korczak: « Pour changer le monde, il faut  d’abord changer l’éducation ».
Dès lors, une bonne enfance peut  se construire sur base d' une bonne éducation scolaire et familiale pour construire des adultes responsables. Tel est la vision profonde de notre action.
Genève, le 31 mai 2014
Augustin VWALUMA
EADEV-DR.Congo

Liens utiles:(1) http://www.unicef.org/drcongo/french/media_6380.html

13 mai 2014

Réalisation du Club Mathias 1er en 2013

Crée en 2012, après le succès réalisé par les enfants dans la participation active au lancement de l’année Janusz Korczak, à Beni en RD.Congo, à travers la production de plusieurs spectacles inspirés du roman du roi Mathias 1er, le club d’enfants dénommé « Roi Mathias 1er » a vu le jour en décembre de la même année. Il compte 100 enfants de 8 à 15 ans, encadrés par Gustave BANDIBABUSIRWE dans l’organisation des réunions d’échanges autour des questions essentiellement traitant des droits des enfants ainsi que culturelles.
Le programme tracé et les objectifs que le Club s’est assigné pour l’année 2013 sont basés sur trois volets d’activités : le droit à l’éducation pour tous, l’éducation à la citoyenneté, et la sensibilisation sur la non-utilisation des enfants par les forces et groupes armés.

Éducation scolaire 
S’appuyant sur la disposition légale  donnant droit aux élèves d’instituer des comités des élèves au sein des Établissements scolaires, le Club des enfants du Roi Mathias 1er a accompagné cinq écoles, ci-après : l’Institut KISOLEKELE, l’Institut MALEPE, l’Institut AMKENI, COMPLEXE SCOLAIRE MUSAYI et enfin l’EP MABAMBILA pour leur installation. Les 100 enfants du club du Roi Mathias 1er, se sont répartis dans les écoles et ont constitué cinq comités d’élèves dans les écoles ci-haut citées.
Visite du club Mathias dans les écoles 

L’objectif de cette présence dans des écoles était de sensibiliser et de travailler avec les différentes directions et des élèves élus par leurs camarades. Ces travaux ont concerné pour la plupart la lutte contre des abus et des mauvais traitements des enfants dans des milieux scolaires. Ceux qui concernaient la discrimination dans les inscriptions des enfants à l’école, les facteurs favorisant la réussite à l’école, le Règlement d’ordre Intérieur dans une école et son importance, les droits des enfants à être respectés, les pires formes de travaux faits aux enfants ainsi que les punitions au fouet ont fait spécialement l’objet des échanges avec les autorités scolaires.

L’éducation à la citoyenneté 
Dans cette approche, les enfants se souviennent toujours de leur pièce de théâtre présentée en 2012 sous le thème « ET SI LES ENFANTS GOUVERNAIENT ». Par cette mise en situation, le club d’enfants du Roi Mathias 1er veut transmettre aux enfants un éveil de conscience pour un changement de mentalité dans la façon de voir les choses et les attitudes à entreprendre dans diverses situations en tant qu’acteurs du changement sociétal.
C’est pourquoi, en partenariat avec la RTR (Radio Télévisons Rwanzururu) une radio locale qui couvre les villes de Beni, Oicha, Mangina, Bulongo et les environs, le club d’enfants du Roi Mathias 1er fait passer ses émissions chaque samedi de 16h30 à 17h en touchant un large public. L’objectif de cette activité est l’initiation des enfants aux valeurs de la démocratie, telle l’éducation à la vie communautaire, l’éducation à la paix, le sens de responsabilité, de la gestion des biens publics et communautaires, avec un accent particulier sur les droits et les devoirs.
Les enfants du Club Mathias 1er tiennent l’antenne

















La sensibilisation sur le non-recrutement et utilisation des enfants au sein des forces et groupes armés 
Avec un regard sur la protection de l’enfant, à l’occasion de la commémoration de la 24ème session de la journée du 20 novembre organisée autour du thème de la compagne nationale « PLUS JAMAIS DES KADOGOS  DANS DES GROUPES ARMÉS », le club d’enfants du Roi Mathias 1er a présenté devant un public d’environs 400 enfants et adolescents de différentes écoles une pièce de théâtre, intitulée « LE DROIT DE l’ENFANT AU RESPECT », et des poèmes sur les « KADOGOS ». (kadogos traduit"enfants soldat"s en swahili)
Ces deux présentations ont montré au public le danger que courent les enfants en ce moment où ils se trouvent exposés à l’enrôlement dans les rangs des forces et groupes armés et à l’exploitation abusive.
En présentant cette pratique criminelle sous forme des sketchs, les enfants souhaitent vivement inviter les autorités locales à s’impliquer activement dans la lutte contre ce phénomène désastreux pour la nouvelle génération.
Saisissant l’occasion de leur journée, les enfants du club Mathias ont profité de la visite au centre du jour-EADEV de Madame Leilla Zerrougui, Secrétaire Générale adjointe des Nations Unies en Charge des enfants en zone de conflit et de Barbara, Représentante Pays (RDC) de l’UNICEF pour passer des messages de plaidoyer d’appui à la promotion de leurs droits. Accueillies par les enfants de notre centre du jour, le 22 novembre 2013 en marge de la célébration de la journée commémorative du 24ème anniversaire de l’adoption de la CDE (Convention des NU relative aux droits des enfants) en leur adressant le message d’un cri de détresse : « Que finisse la guerre à l’est de la RDC, que finissent le recrutement et l’utilisation des enfants par les forces et groupes armés et autres abus commis à l’endroit des enfants (viol, enlèvement, etc.) ».
                                       Visite de la Responsable N°1de l'Unicef en RDC du Centre de Jour EADEV des enfants ex-soldat le 22 novembre 2013 à Beni
Parties prenantes aux activités
Pour une période correspondant à l’année civile 2013, les résultats ci-haut atteints sont l’œuvre de la collaboration étroite avec le parlement d’enfants de Beni, les radios communautaires de Beni, les gestionnaires des écoles où nous réalisons les activités.

Aperçu financier de l’action
Avec l’appui financier de nos partenaires, notamment, Save the children International (SCI) et l’AFJK (Association française Janusz Korczak) qui sont intervenus respectivement à la hauteur de 11,6 % et 9,6 % sur l’ensemble du budget de l’action, la participation d’EADEV par les fonds propres ont été de 23 %. D’où un déficit budgétaire de 55,8 % du budget annuel arrêté à 5.170 USD.
Néanmoins, nous reconnaissons particulièrement notre partenaire historique (SCI) pour sa participation considérable à la réalisation de cette action transversale à notre programme régulier d’appui à l’éducation, définis dans le cadre de notre collaboration pour l’année 2013.
Par ailleurs, la participation de notre partenaire AFJK à cette action a beaucoup été soulageant car arrivée au bon moment où nous étions dans une désolation vis-à-vis des enfants acteurs de leur action. Elle a été pour EADEV, non seulement un cachet, mais plutôt un feu vert nous garantissant la poursuite de notre bataille pour la pérennisation de l’héritage Janusz Korczak.

Les difficultés rencontrées :
•Insuffisance des moyens financiers pour la production des séries télévisées des actions des enfants du club à des télévisions locales.
•Manque d’outils et équipements du club pour la gestion des données (Kit ordinateur, caméra et CD).

Perspectives 214
L’inspiration de l’héritage de Janusz Korczak par les enfants réunis au sein du club Mathias pour interprétations son roman « le Roi Mathias 1er » est un projet très ambitieux qu’EADEV reste déterminée à accompagner les enfants dans la pérennisation de cette structure (club), considérée comme tribune libre offerte aux enfants pour la promotion de leurs droits.
Au cours de cette nouvelle année 2014 nous souhaitons poursuivre cette œuvre avec une vision plus particulièrement axée sur :
•L’appropriation des acquis du projet par les enfants eux-mêmes,
•L’érection d’un centre communautaire pour la lecture au profit des jeunes et adolescents, dénommé « JANUSZ KORCZAK ».
•L’intensification des productions théâtrales, conférences-débats sur le thème : « les enfants, acteurs de la transformation de la société » du séminaire CATS,
•Le montage et visualisation des vidéo-séries,
•La production des messages invitant les jeunes à la prise de responsabilité,
•L’organisation des sorties d’échanges culturels entre les jeunes des communautés de Beni en particulier et dans la région en général.

Publié par Gustave BANDIBABUSIRWE
Encadreur du club